Le point sur l’industrie du surf aujourd’hui et sa « crise »

Depuis quelques temps on entend beaucoup parler d’une crise « généralisée » de la grosse industrie qu’est le surf aujourd’hui, plus particulièrement du secteur de la glisse, mais nous nous interresserons plus particulièrement au surf. Que se passe t-il ? est-ce grave ?! Mais peut-on vraiment appeler ça une vraie crise… Surfandstudy fait-le point sur sa vision des choses.

Le principal constat qu’on peut faire, c’est qu’il y a toujours pas mal de surfeurs et d’écoles sur nos chers spots aquitains, pas mal ?! Non, sans exagérer les choses, tout surfeur estival ou à l’année peut constater que les spots sont surpeuplés, il y’a plus de monde chaque année sur les spots et la recrudescence des écoles montre le véritable boom qu’a connu notre sport ces dernières années. Les écoles de surf fonctionnent à plein régime pendant 5 à 6 mois de l’année et ne sont même pas assez nombreuses pour accueillir tous les vacanciers voulant gouter à cet art de marcher sur la vague. A plus haut niveau, de nombreux jeunes rejoignent les clubs et le niveau ne cesse d’augmenter, (la france est aujourd’hui une grande nation du surf avec des représentants au plus haut niveau). Les marques techniques qui fabriquent les produits destinés à la pratique rencontrent un franc succés. On a pu observer des bonnes ventes de ce coté là pendant la saison estivale. Quand on a la base des consommateurs, l’activité suit. Mais je vous entends déja dire « alors ou est le problème? » « Pourquoi une crise? ». Venons-y.

Le véritable problème est le textile, on appelle aussi ça le surfwear dans notre jargon, le secteur du surfwear est donc en pleine mutation. On prendra l’exemple de la société ripcurl, qui a pris au début de l’été un véritable coup sur la tête, et qui aujourd’hui doit se résoudre à faire un plan social, avec la fermeture de 5 magasins et des licenciements. Les fondateurs de la société australienne envisagent aussi de vendre à des investisseurs internationnaux pour la (faible) somme de 400 millions de dollars australiens, soit 321 millions d’euros. C’est peu ? OUI, quand on sait que le prix de facebook, crée en 2004, est estimé entre 70 et 90 milliars de dollards américains. Ripcurl, crée en 1969, vaudrait 160 à 215 fois moins, c’est la triste réalité. La principale raison de la baisse des ventes textiles de ripcurl est dûe à un changement d’habitudes des consommateurs par rapport à ce type de produit et à l’émergence des chaînes à petits prix proposant des articles de sport et beachwear, mais aussi de marques « étrangères » jusque là à l’industrie du surf qui viennent concurrencer ripcurl, billabong et compagnie (billabong aussi à connu une période difficile). En effet, l’entrée récente du géant américain Nike n’arrange pas les choses, prenont aussi la marque Abercrombie and Fitch qui à crée Hollister, qui représente (ou est censé représenter) le lifestyle californien ainsi que l’esprit du surf.

Au cours des dernières années, l’industrie a connu un boom sans précédent et il est normal qu’au bout d’un moment la tendance s’inverse et que la croissance ralentisse (on parle bien de ralentissement est pas de décroissance), tout secteur a connu ou connaitra des hauts et des bas. Le surf est donc à un tournant mais de nombreuses entreprises sont déja en train de se réorganiser, et ressortiront certainement plus fortes de ce ralentissement. Pour mon avis personnel, je pense que ces dernières années le surf et son industrie a perdu certaines valeurs qu’il serait bon de ne pas oublier, dans la perspective de jours meilleurs. A suivre…

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